Prise de poids liée à l’âge : les différences entre hommes et femmes

Prise de poids liée à l’âge : les différences entre hommes et femmes

Avec l’âge, la prise de poids connaît souvent une accélération, avec une augmentation notable du tour de taille. Selon les données européennes, 25% des 18-24 ans sont en surpoids contre 60% des 65-74 ans. Ce phénomène, souvent perçu comme inévitable, est pourtant le résultat de mécanismes biologiques et comportementaux bien identifiés. S’il touche aussi bien les hommes que les femmes, il existe des différences notables entre les sexes, notamment en raison des changements hormonaux. Comprendre ces facteurs permet de mieux appréhender son corps et d’adopter des stratégies efficaces pour limiter cette prise de poids. C'est parti !

Si la prise de poids liée à l’âge est multifactorielle, elle n’est pas une fatalité.

Pourquoi a-t-on tendance à prendre du poids avec l’âge ?

Avec l'âge, plusieurs processus physiologiques et comportementaux influencent notre métabolisme et favorisent l’accumulation de graisse :

1. Un métabolisme au ralenti

En vieillissant, notre métabolisme de base (l’énergie que notre corps dépense au repos pour ses fonctions de base) diminue progressivement. Cela s’explique par une réduction de la masse musculaire, qui consomme plus de calories que la masse grasse. Si l’apport calorique reste le même, l’excédent énergétique est stocké sous forme de graisse et le poids augmente.

2. Une diminution de l’activité physique

Avec l’âge, la sédentarité a tendance à s’installer, parfois en raison de douleurs articulaires ou d’une fatigue accrue. Cette baisse de dépense énergétique par l’activité physique accentue le déséquilibre entre les calories ingérées et celles brûlées. D’autant plus que cette baisse de l’activité physique accentue la perte de masse musculaire. Résultat, on prend du poids.

3. Des changements hormonaux significatifs

Les hormones jouent un rôle clé dans la régulation du poids. Avec l’âge, leur production et leur action se modifient, influençant le stockage des graisses et leur répartition corporelle. C'est ce que l'on va détailler maintenant.

La ménopause : une transition hormonale brutale

Avant la ménopause, la répartition des graisses chez la femme est majoritairement gynoïde (hanches, fesses, cuisses), due aux œstrogènes et à la progestérone. Après la ménopause, la sécrétion d’œstrogènes et de progestérone par les ovaires s’arrête totalement (après une période de transition appelée périménopause, qui peut durer plusieurs années et s’accompagne de fluctuations hormonales importantes). Le stockage des graisses devient alors androïde, c'est-à-dire avec une accumulation plus marquée autour du ventre.

Cette modification hormonale s’accompagne d’une augmentation de la résistance à l’insuline, aussi appelée intolérance aux glucides, favorisant la prise de poids abdominale, notamment en cas d’alimentation inadaptée (ou qui jusque-là ne posait pas de problème).

Cette graisse abdominale, dite viscérale, est plus inflammatoire et augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète.

L’andropause : un déclin plus progressif

L’andropause est moins connue que la ménopause, car elle ne correspond pas à un arrêt brutal des fonctions hormonales mais plutôt à une baisse lente et continue du taux de testostérone, qui commence dès 30-40 ans et devient plus marquée après 50 ans, sans jamais atteindre zéro. Cette baisse progressive de la testostérone entraîne également une perte musculaire (et donc une diminution du métabolisme de base) et un stockage accru des graisses, mais de manière plus étalée dans le temps.

Contrairement aux femmes qui vivent une transition hormonale brutale, les hommes ne changent pas de profil hormonal (c’est toujours la testostérone). Donc les hommes stockent la graisse toute leur vie préférentiellement dans la zone abdominale (graisse viscérale), d’où un risque de maladies cardiovasculaires supérieur aux femmes (du moins avant la ménopause). Ce risque peut s’accentuer à mesure que la graisse abdominale s’accumule.

De même, due à la testostérone, les hommes présentent une plus forte résistance à l’insuline que les femmes (avant la ménopause) mais elle est toujours là, elle n’apparaît pas, ni ne s’aggrave pas, avec l’âge.

Ce corps que l’on ne reconnaît plus

Au-delà des aspects purement biologiques, la prise de poids avec l’âge peut avoir un impact psychologique important, notamment chez les femmes. Une prise de poids, même minime, est souvent mal vécue. Voir son corps changer de morphologie, ne plus rentrer dans ses vêtements et ressentir une perte de contrôle peut générer frustration et perte de confiance en soi. On est mal à l’aise, ce n’est pas nous !

De plus, la difficulté à perdre du poids avec les méthodes qui fonctionnaient auparavant ajoute un sentiment d’impuissance. Ou même pire, la graisse s’accumule au fil de tentatives de régimes successives. Il devient alors essentiel d’adopter une approche spécifique, adaptée aux changements hormonaux et métaboliques de cette période de vie.

Comment agir efficacement

Si la prise de poids liée à l’âge est multifactorielle, elle n’est pas une fatalité. Adopter une approche adaptée permet de retrouver un équilibre durable :

  • Une alimentation ajustée : tenir compte de la diminution du métabolisme dans l’apport calorique global, privilégier les protéines pour préserver la masse musculaire, consommer des fibres pour réguler la satiété et la glycémie, contrôler la quantité totale de glucides et limiter les aliments transformés.
  • Une activité physique progressive et adaptée : combiner renforcement musculaire et travail cardio-vasculaire pour maintenir le métabolisme actif et préserver la santé à long terme. 
  • Une prise en compte des hormones : certaines habitudes de vie (sommeil, gestion du stress) influencent favorablement l’équilibre hormonal.
Nos programmes de perte de poids spécialement conçus pour les femmes ménopausées prennent en compte ces facteurs spécifiques et proposent des solutions adaptées pour retrouver un corps dans lequel vous vous sentez bien.