Résistance à l’insuline : comprendre le lien avec la prise de poids et agir

Résistance à l’insuline : comprendre le lien avec la prise de poids et agir

La résistance à l’insuline est un trouble métabolique courant qui touche de nombreuses femmes, en particulier à certaines étapes de la vie hormonale comme la ménopause et dans des conditions spécifiques comme le surpoids ou le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). comprendre ce mécanisme est essentiel pour préserver la santé hormonale et métabolique.

Cet article vous explique la résistance à l’insuline et son lien avec la prise de poids.

L’insuline

Pour comprendre la résistance à l’insuline, il faut d’abord comprendre ce qu’est l’insuline et comment elle fonctionne. L’insuline est une hormone essentielle produite par les cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas. Il s’agit d’une hormone hypoglycémiante, c'est-à-dire qu’elle fait baisser la glycémie (le taux de sucre dans le sang). Son taux de sécrétion est régulé par la glycémie, le glucagon, l’hormone de croissance. Les protéines font également monter la sécrétion d’insuline. Afin de simplifier les explications, nous parlerons uniquement de la glycémie. 

Fonctionnement normal de l’insuline

Lorsque la glycémie augmente (après un repas), le pancréas libère de l’insuline. La libération de son hormone rivale, le glucagon, est réduite. L’insuline agit alors sur ses 3 tissus cibles :

le foie

les muscles

le tissu adipeux
(la graisse)

En résumé, elle « ouvre les cellules » de ces organes cibles pour permettre au glucose d’y entrer ce qui fait baisser le taux de glucose dans le sang. 

Une fois dans les cellules, le glucose peut être :

  • Utilisé comme énergie 
  • Ou stocké sous forme de glycogène
  • Ou s’il n’est pas utilisé comme énergie, et que les stocks de glycogène sont pleins (parce qu’il y a une limite), le glucose est converti pour être stocké sous forme de graisse

Lorsque la glycémie baisse (entre les repas), l’insuline diminue et le glucagon augmente, permettant au foie de libérer le glucose stocké (glycogène) pour maintenir un taux stable de sucre dans le sang.

Qu’est-ce que la résistance à l’insuline ?

La résistance à l’insuline survient lorsque les cellules cibles de l’insuline deviennent moins sensibles à son action (les récepteurs de l’insuline sur les cellules perdent en efficacité donc les cellules ne répondent plus correctement). Donc pour une même quantité d’insuline, moins de glucose entre dans les cellules et la glycémie reste élevée. Comme le corps doit absolument maintenir la glycémie dans une fourchette assez étroite, le pancréas produit davantage d’insuline pour compenser, menant à un excès d’insuline dans le sang, appelé hyperinsulinémie.

C’est la première étape du développement du diabète de type 2 : il y a d’abord la résistance à l’insuline avec une production élevée d’insuline mais pas une glycémie trop élevée. Puis la production d’insuline s’épuise peu à peu et la glycémie augmente en conséquence (diabète).

Il ne faut pas le voir comme un processus on/off : je suis sensible à l’insuline ou je suis résistante à l’insuline. Il s’agit d’un continuum entre le fonctionnement « normal » et le stade de diabète. 

Résistance à l’insuline à la ménopause

La ménopause est une phase de changements hormonaux majeurs marquée notamment par un arrêt de la sécrétion des œstrogènes par les ovaires. Cette baisse hormonale influence directement la sensibilité à l’insuline puisque les œstrogènes améliorent la sensibilité à l’insuline.

  • Donc leur diminution entraîne une augmentation de la résistance à l’insuline
  • La graisse a tendance à se concentrer davantage autour de l’abdomen 
  • La perte de masse musculaire liée à l’âge réduit la capacité du corps à utiliser efficacement le glucose.

Résistance à l’insuline et syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

Le SOPK est un trouble hormonal fréquent chez les femmes en âge de procréer, souvent associé à la résistance à l’insuline (et ce même sans surpoids).

L’excès d’insuline stimule la production excessive d’androgènes (hormones masculines) et inversement, entraînant un véritable cercle vicieux.

Lien entre résistance à l’insuline et prise de poids

La résistance à l’insuline est étroitement liée à la prise de poids, surtout au niveau abdominal. Plusieurs mécanismes sont impliqués.

Une résistance à l’insuline (donc une mauvaise tolérance aux glucides), se caractérise par une forte production d’insuline. Dans ce cas, un apport élevé en glucides (ou un indice glycémique élevé) entraîne des fluctuations pathologiques de la glycémie : les pics et crashs après les repas. S’en suit plusieurs cercles vicieux (résumés dans le schéma ci-dessous) :

  • Une glycémie élevée est inflammatoire . L’inflammation provoque à son tour une résistance à l’insuline (notamment via le stress métabolique sur le pancréas). La résistance à l’insuline exacerbe l’augmentation de la glycémie. 
  • L’insuline favorise le stockage du glucose excédentaire sous forme de graisse, particulièrement dans la région abdominale. la graisse abdominale secrète des substances qui contribuent à l’inflammation 

  • Les fluctuations de glycémie provoquent :

- Fatigue persistante, léthargie 

- Faim excessive, surtout d’aliments sucrés, pouvant entraîner une suralimentation puis de nouveaux pics de glycémie et donc de nouvelles fringales

- Baisse de la dépense énergétique 

Tous ces facteurs contribuent à une consommation excessive.

  • L’insuline inhibe la dégradation des graisses stockées, rendant la perte de poids plus difficile.

Pourquoi et comment manger selon sa sensibilité à l’insuline 

Il est important que la sécrétion d’insuline d’une femme soit appropriée à son niveau de sensibilité à l’insuline. Comme nous venons de le voir, un apport élevé en glucides (ou un indice glycémique élevé), dans un contexte de résistance à l’insuline, entraîne de fortes fluctuations de la glycémie et de la sécrétion d’insuline ce qui mène à une prise de poids de plus en plus difficile à enrayer. Comment adapter son alimentation ?

Plusieurs stratégies pour limiter les pics d’insuline :

Il est montré que les femmes perdent plus de graisse, adhèrent mieux au régime, et ont de meilleurs résultats sur la santé avec un régime moins riche en glucides (à calories et protéines égales).

Attention on a pas dit de supprimer les glucides ! 
  • privilégier les glucides à indice glycémique faible ou modéré (l’indice glycémique est la capacité d’un glucides à élever la glycémie par rapport au standard de référence le glucose) : légumes, légumineuses , fruits crus, céréales complètes, pain complet, riz basmati. Réduire les sucres raffinés et les aliments transformés.
  • Cependant, il faut bien garder à l’esprit que c’est la charge glycémique totale du repas qui compte surtout, qui dépend de la combinaison des différents aliments (du mode de cuisson…) et non des aliments séparément. Il est préférable d’éviter de consommer uniquement des glucides à un repas, mais plutôt une association de glucides, protéines, fibres (légumes) et bonnes graisses (avocat, huile d’olive, noix). Les fibres ralentissent l’absorption du glucose.
  • Éviter de sauter des repas et manger à heures régulières 

L’insuline ne peut pas stocker ce qui n’est pas là ! Le bilan énergétique prime toujours (calories ingérées par rapport aux calories dépensées).

Comment améliorer sa sensibilité à l’insuline

La résistance à l’insuline est un trouble métabolique complexe, mais il est possible de l’améliorer par des changements de mode de vie ciblés, en plus d’une alimentation adaptée :

  • Activité physique régulière : L’entraînement améliore grandement la sensibilité à l’insuline, même à court terme. Prioriser la musculation pour maintenir la masse musculaire.

  • Gestion du stress :le cortisol élevé peut aggraver la résistance à l’insuline.

  • Sommeil de qualité : le manque de sommeil altère la régulation de la glycémie

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